Blog>Relation client et usager>La relation client face au...

À l’heure où l’IA générative bouleverse la création d’images et de documents, les entreprises font face à un défi majeur : distinguer le vrai du faux. Deepfakes, retouches invisibles, falsifications sophistiquées… la confiance documentaire est mise à rude épreuve.

Dès lors, comment sécuriser les preuves visuelles et les documents, tout en préservant la fluidité des parcours et l’expérience client ? 👉Nous avons posé la question à deux experts du sujet : Valérie Beziade, Directrice des solutions Relation Client pour ITESOFT et Guillaume Laurent, CEO de Certificall. Voici leurs réponses.

Sommaire

 

Avec l’essor de l’IA générative, peut-on encore avoir confiance dans les justificatifs photos ou vidéos ?

Valérie Beziade : C’est devenu en quelques années l’enjeu majeur des entreprises. Un exemple : entre 2022 et 2023, les fraudes à l’assurance impliquant la retouche d’image ont bondi de +300%*. Or, rappelons-le : le point de départ de l’IA Gen accessible à tous, c’est fin 2022 avec ChatGPT…

Et depuis, le phénomène s’amplifie : d’un côté, les falsifications de documents ou de photos sont de plus en plus difficiles à détecter, de l’autre, les faux sont de plus en plus faciles à générer sur des Intelligences artificielles grands publics.


De fait, selon l’enjeu business ou juridique, l’usage de preuves numériques implique désormais, pour les entreprises, la mise en place de nouvelles solutions pour garantir l’authenticité, l’intégrité et la force probante des documents utilisés.
*Source : Allianz


La force probante : qu’est-ce que c’est ?

Guillaume Laurent : La force probante, c’est la capacité d’un document ou d’une preuve à être reconnu comme fiable et à faire foi en cas de contrôle ou de litige. Plus elle est élevée, plus le document est considéré comme crédible. Par exemple, une photo certifiée via notre chaîne de certification bénéficie d’un certificat d’authenticité démontrant sa conformité au règlement eIDAS qui régit le statut de preuve numérique en Europe. Une photo certifiée aura une force probante bien supérieure à une photo simple, car elle garantit son intégrité et son origine.


Comment certifier conforme un document et garantir son authenticité ?

VB : Depuis plusieurs années, diverses méthodes existent : l’enregistrement du fichier original dans une blockchain ou sa sécurisation par l’ajout d’un cachet de signature électronique qualifiée par exemple. Ces techniques permettent de s’assurer qu’un fichier n’a pas été modifié après sa certification. Toutefois, il est bon de noter qu’à l’heure actuelle, la blockchain n’est pas une méthode recevable juridiquement.


Exemple de falsification de photos grâce à l’IA

Aujourd’hui, les organisations font non seulement face à la retouche d’originaux mais aussi à la création de faux de toutes pièces : les fameux deep fakes. Des standards ouverts émergent tels que le C2PA qui trace l’outil de création d’un fichier média (Midjourney, Dall-E…) , la date de création et l’historique des modifications dans des métadonnées sécurisées. Néanmoins, il est toujours possible de désactiver le filigrane en enregistrant le fichier concerné avec un logiciel ne respectant par le standard C2PA par défaut.

C’est pourquoi la solution la plus sûre pour garantir l’authenticité d’un fichier est de verrouiller sa modification dès sa création et de l’horodater avec un tiers de confiance.


L’horodatage et la géolocalisation des fichiers média… comment ça marche ?

GL : Prenons le cas d’une déclaration de sinistre dans l’assurance. Le service de gestion de la compagnie d’assurance envoie un lien à usage unique à l’assuré ou à l’expert pour collecter des preuves du sinistre. L’utilisateur accède facilement à l’application sécurisée Certificall qui le guide pour prendre in situ les prises de vue du sinistre telles que souhaitées par l’assureur. Les positions GPS sont enregistrées à chaque étape grâce à la localisation du téléphone, et les photos ou vidéos sont horodatées selon le règlement eIDAS. L’assureur ne reçoit ainsi que des preuves visuelles fiables, et recevables en droit français et européen.


Recourir à la photo horodatée et géolocalisée : pour qui ? quels cas d’usage ?

GL : Les cas d’usage sont nombreux : le suivi de chantier dans le BTP, les preuves de livraison dans la logistique, le suivi de processus qualité ou sûreté dans l’industrie, les états des lieux dans l’immobilier, la souscription des contrats, et la gestion des sinistres dans l’assurance…. A chaque fois qu’il y a des remontées d’information terrain - sous formes de photos ou vidéos - l’horodatage et la géolocalisation des prises de vues permettent de garantir la fiabilité des informations transmises avec un statut de preuve numérique. 


En quoi le partenariat Certificall x ITESOFT va-t-il aider les entreprises à fiabiliser leur processus de collecte de documents ?

VB : Avec ce partenariat, les organisations bénéficient d’une solution unique pour accélérer et sécuriser la collecte des documents critiques et des preuves visuelles.

Grâce à l’ergonomie du parcours utilisateur et aux nombreux contrôles avancés en temps réel - contrôle de cohérence des données, vérification de l’authenticité documentaire, certification des photos et vidéos… - la collecte des dossiers est 4 fois plus rapide et les tentatives de fraudes sont bloquées à la source, avant tout traitement métier.

En somme, ce partenariat permet une réponse concrète à un défi stratégique : restaurer la confiance documentaire au cœur des processus de gestion de la relation client.


Envie d'en savoir plus sur le partenariat Certificall x ITESOFT ?
Consultez le communiqué de presse

 

Découvrez nos ressources au sujet de :  relation client et usager